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Lounis, 25 ans
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Lounis, 25 ans, un bénévole de Kabylie au grand cœur !

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Lounis vit en France depuis deux ans, il est étudiant à l’université d’Orléans. Il raconte son parcours et son engagement au Secours Catholique.


Un étudiant francophile et très investi… dans la tourmente de la crise Covid
« J’ai appris les langues étrangères en Algérie, au lycée et à l’université : j’aime surtout le français depuis tout jeune, car en Kabylie, ça se pratique beaucoup, historiquement ! Là, je finis ma licence de littérature française à l’université d’Orléans. C’était un peu compliqué pour suivre les études avec les cours en distanciel et nouer des contacts avec des étudiants français sans fête pour faire connaissance.
Nous les étudiants algériens, on n’a aucun système de bourse, donc je travaillais en parallèle dans un restaurant pour payer mon loyer et vivre pendant mes études. Mais avec le Covid, quand les restaurants ont fermé, j’étais au chômage partiel, j’avais du temps et j’ai cherché sur "les applis" à faire du bénévolat. J’ai connu la Protection civile et le Secours Catholique à travers la plate-forme jeveuxaider.gouv. À la Protection civile, j'ai suivi une formation et obtenu le diplôme de secouriste ; j’ai aidé à faire des tests PCR à l’hôpital de La Source et dans les EHPAD. Il faut dire que depuis mon adolescence, je suis plongé dans le monde associatif . En Algérie, j’ai été président d’une association d’animation culturelle (danse, poésie, théâtre), d’une association éducative de soutien scolaire d’enfants, et entraîneur de foot pour les jeunes et enfants. Ici en France, depuis que je suis arrivé, j’ai fondé une association, l’Union des jeunes étudiants solidaires qui a pour objet d’aider les personnes âgées dans les EHPAD, leur faire des courses, surtout pendant la crise sanitaire.
»
Engagé auprès des plus démunis
« Le Secours Catholique, je le connaissais déjà, car il nous avait aidés, en tant qu’étudiants étrangers ; il nous avait donné de la nourriture pendant le premier confinement. J’ai donc intégré le Secours Catholique en mars 2021, il cherchait un bénévole aux Murlins, l’antenne locale du Secours au centre d’Orléans. Comme j’étais déjà dans le bain avec ma mission à la Protection civile, j’ai accepté la mission de responsable sanitaire. J’ai rameuté quatre ou cinq étudiants pour former une équipe. On s’occupe des douches pour les gens sans abri, on les aide à respecter les gestes barrières, on leur donne des produits d'hygiène… Ce sont des personnes d’origine étrangère, et ce qui me plaît le plus dans cette activité, ce n’est pas seulement les douches, c’est la communication : on essaye de les mettre à l’aise, comprendre leurs problèmes, on connaît leur langue, et donner un sourire pour quelqu’un, c’est extraordinaire
Musulman au Secours Catholique, et alors ?
« Il y a des gens qui me disent : « C’est bizarre, tu es musulman et tu travailles au Secours Catholique ? » Moi je respecte tout le monde, peut-être parce que je viens de Kabylie, il y a de tout là-bas : des chrétiens, des musulmans, des laïcs, des bars, des mosquées, des églises ! Et ici, au Secours Catholique, c’est pareil : ils sont ouverts à tout le monde, ne travaillent pas seulement pour les chrétiens ! Les gens ici, sont gentils, serviables, écrivent les lettres pour les personnes qui viennent, ils sont accueillants. C’est ce qui me pousse à rester ici au Secours Catholique, bien que j’aie repris mon travail. Ça me plaît vraiment. Le monde doit être ainsi, c’est comme ça que je le vois : il faut qu’il y ait de toutes les couleurs, toutes les religions, c’est comme ça qu’il va marcher, comme ça qu’il marche, avec une union entre les gens ! »